LE PRÉSIDENT A RENCONTRÉ LES MEMBRES DE L'ORGANISATION DU « MOUVEMENT DES ENTREPRISES DE FRANCE » - Ambassade de la République d'Arménie en France

LE PRÉSIDENT A RENCONTRÉ LES MEMBRES DE L'ORGANISATION DU « MOUVEMENT DES ENTREPRISES DE FRANCE »

08 march, 2017

Dans le cadre de sa visite officielle en France, le Président Serge Sargsyan a rencontré aujourd'hui les membres de la prestigieuse organisation patronale du « Mouvement des entreprises de France » (MEDEF). L’organisation assure le lien entre les entreprises françaises et les hauts dirigeants de différents pays, ainsi que les secteurs privés de ces pays.

Cette structure, qui est chargée de la coopération internationale, promeut et soutient les activités des entreprises françaises et à travers des réunions telles que celle-ci crée des opportunités pour les entreprises afin de se familiariser et de créer des conditions pour la mise en œuvre de leurs projets. Pour les entreprises françaises travaillant à l'étranger, le MEDEF permet de soulever avec les invités des questions et des problèmes présentant un intérêt dans l’espoir de trouver des solutions.

Serge Sargsyan a prononcé un discours lors de la réunion avec les dirigeants des entreprises françaises.

A l'issue de la réunion, une cérémonie de signature d'accord de coopération entre le groupe Tashir, la société « Réseaux électriques d'Arménie » et la société « Schneider Electric » a eu lieu au siège du MEDEF.

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Discours du Président Serge Sargsyan lors de la rencontre avec les dirigeants des entreprises françaises

Chers participants à la Conférence,
Mesdames et Messieurs,
Je salue chaleureusement les participants comme les organisateurs de cet événement venu enrichir la tradition de l’élargissement de la coopération entre nos deux pays.

Compte tenu du rôle crucial du MEDEF dans le système économique français, il est extrêmement important pour nous de pouvoir présenter auprès de cet organisme les opportunités en termes d’investissements et des affaires en Arménie ainsi que sa stratégie de développement économique.

L’amitié franco-arménienne formée au cours de l’histoire est la base non seulement de nos relations politiques mais aussi économiques. Ce fait nous inspire de la confiance et nous pousse à croire que les parties peuvent assurer la réalisation de projets économiques importants et ambitieux.

Chers entrepreneurs,
Au cours des 25 années d’indépendance, l’Arménie a eu d’importants acquis. Aujourd’hui nous avons une Arménie en dynamique de développement stable et capable de faire face aux bouleversements souvent imprévisibles de l’économie mondiale. L’évolution de la situation dans notre région qui s’est accompagnée d’une chute des titres et d’une déflation brusque des valeurs monétaires nationales ont été l’occasion pour l’Arménie de prouver l’efficacité de sa politique budgétaire, fiscal et financière. Cette politique est systématiquement appréciée par nos partenaires internationaux et c’est grâce à elle que nous avons aujourd’hui dans le pays un macro-environnement stable et prévisible.

Par ailleurs, la cote régulièrement croissante de l’Arménie dans les prestigieux indicateurs économiques mondiaux atteste également de la productivité de cette politique économique. Ainsi, selon le dernier rapport de Doing de la banque Mondiale l’Arménie occupe le 38ème rang mondial dans la qualité et l’efficience du cadre réglementaire de l’entrepreneuriat, tandis que l’indice de Heritage Foundation de liberté économique la classe au 33ème rang, ceci représentant un progrès remarquable de 21 points en termes de classement mondial. Bien sûr, ces indices ne sont pas déterminants dans la prise de décision des investisseurs. Ainsi, dans le cas de l’Azerbaïdjan voisin riche en ressources énergétiques, l’espoir de rendements spectaculaires semble pousser au second plan une appréciation objective par les indicateurs internationaux de la situation économique réelle du pays.

Il est évident toutefois qu’une stabilité macroéconomique ne suffit pas à elle seule à maintenir la croissance économique. Sur le plan de l’accroissement de la compétitivité du pays la réforme continue du cadre réglementaire pour l’entrepreneuriat et les investissements d’une part, le développement du capital humain d’autre part, ainsi que le perfectionnement des institutions concernées restent des priorités pour nous.

C’est cette vision également qui nous guidait lorsque nous avons entrepris les réformes constitutionnelles en Arménie adoptées en décembre 2015. La nouvelle Constitution ne se contente pas d’instaurer des changements cruciaux dans notre mode de gouvernance, c’est-à-dire un passage d’un système semi-présidentiel vers un système intégralement parlementaire. Nous sommes intimement convaincus que ces changements auront un impact positif dur le dynamisme du pays sur le plan économique également. De ce point de vue, la nouvelle Constitution met l’accent sur la liberté de la concurrence économique, sur l’amélioration du cadre réglementant l’entreprise ainsi que sur l’encouragement de la création d’entreprises.

Ne disposant hélas d’accès à la mer, ni de ressources énergétiques, évoluant dans un blocus intégral infligé par deux de nos voisins, nous n’avons pourtant pas fléchi devant les difficultés. Bien au contraire, ces difficultés sont devenues une force motrice pour l’esprit créatif et ingénieux de notre peuple.

Grâce à une main d’œuvre hautement qualifiée et un capital humain instruit l’Arménie est devenue un pays qui propose des solutions dans le domaine de l’innovation et des hautes technologies. Nos efforts tendant au développement de l’industrie et des technologies des communications portent déjà leurs fruits. Au cours des dernières années l’Arménie a enregistré dans ce secteur une croissance de 20 à 25% , ce qui représente désormais 4% du PIB national.

Mesdames et Messieurs,
Bien que les indices de nos échanges économiques et commerciaux ne soient pas du tout satisfaisants, compte tenu de l’étendue de l’ordre du jour des relations franco-arméniennes, le potentiel de nos relations économiques bilatérales ne doit pas servir uniquement au renforcement de nos liens commerciaux. Nous souhaitons que les capitaux français s’étendent en Arménie et sommes prêts à assurer un cadre avantageux aux investissements au business français.

A ce titre, je tiens à souligner le travail assidu qui est mené en Arménie pour l’encouragement et le renforcement de la protection des investissements étrangers.

Ainsi, dans le cadre des réformes en cours, il est prévu de fixer légalement un régime national de placements plus avantageux, préciser les garanties offertes aux investisseurs étrangers, permettre aux chefs d’entreprise de bénéficier des avantages existants et futurs en Arménie, de proposer aux investisseurs des mécanismes plus performants de règlements des litiges.

Des bases légales sont en train d’être créées pour l’élargissement du partenariat entre l’Etat et le secteur privé. Ayant pour objectif d’aider les entreprises et de contribuer à l’assainissement du cadre nécessaire à leur création, nous réduisons et simplifions les protocoles y compris dans les domaines de la fiscalité.

Nous avons entrepris des mesures politiques fortes dans le domaine de l’export. Notre stratégie accorde une attention particulière à l’accroissement de l’export ceci pouvant constituer le moteur d’une croissance économique future stable.
Nous avons entrepris également des mesures tendant à élargir le marché national limité. Depuis deux ans l’Arménie est membre de l’Union eurasiatique. Le projet d’intégration eurasiatique a étendu les frontières économiques des Etats membres jusqu’au 1/7ème du territoire mondial. Il a mis en place un marché d’une capacité de 170 millions de personnes, sans frontières fiscales.

Il y a quelques jours à Bruxelles nous avons déclaré avec Monsieur Tusk l’achèvement des négociations sur un nouvel accord de cadre avec l’Union européenne. Ce nouveau document faisant état entre autres d’éléments économiques ouvrira aux entrepreneurs européens comme arméniens de nouvelles perspectives économiques. De plus, l’accord prévoit la possibilité d’une interaction éventuelle des potentiels économiques et commerciaux entre l’Union européenne et l’Union eurasiatique.

Les relations traditionnelles de bon voisinage et les liens économiques avec l’Iran créent de bonnes conditions aux entrepreneurs européens pour investir un marché iranien de plus de 80 millions de consommateurs. C’est à travers l’Arménie aussi que passe le raccourci le plus sûr reliant le Golfe persique aux ports de la mer Noire.

Chers entrepreneurs,

La présence ici de cet échantillon fort représentatif d’entrepreneurs français me rassure et m’inspire la conviction que notre coopération a de beaux jours devant elle et qu’il nous reste encore à découvrir ensemble la meilleure formule et le meilleur format de notre futur partenariat.

Nous invitons les entreprises françaises à investir en Arménie. Je vous assure que chaque projet d’investissement recevra un traitement personnalisé, tenant compte des besoins propres de ce projet.

Notre ministre au Développement économique et aux Investissements vous présentera de façon plus détaillée les éventuels secteurs de coopérations et des projets concrets.

Pour terminer je vous souhaite à tous bonne continuation.

Je vous remercie.