DISCOURS DE FÉLICITATIONS DU PRÉSIDENT Serzh SARGSYAN À L'OCCASION DE LA FÊTE DE L'INDÉPENDANCE

21 september, 2012

Votre Sainteté,
Monsieur le Président de la République du Haut-Karabakh,
Cher ancien Président de la République du Haut-Karabakh,
Mes chers concitoyens,
Honorables invités,

Je vous félicite à l'occasion de la Fête de l'Indépendance.

La République d'Arménie a vingt et un ans. Au cours de cette période, nous avons traversé diverses crises et épreuves, et ce, avec dignité, sans jamais perdre notre posture humaine et politique, sans jamais perdre nos repères et sans jamais trahir nos objectifs, le chemin que nous avions choisi ou nos idéaux.

Malgré les pertes et les erreurs, dans les années passées, nous avons enregistré des résultats impressionnants. Des changements irréversibles ont eu lieu en Arménie - à la fois dans l'État et dans les domaines sociaux, mais aussi dans la mentalité et l’esprit des gens.

Les dernières vingt-et-un années ont non seulement confirmé la vitalité de l'État arménien, mais aussi ses capacités à résoudre des problèmes dans les circonstances les plus complexes. Nous avons pu développer notre économie avec des ressources limitées, toujours dans les conditions de blocus. Nous avons été en mesure de freiner l'appétit azerbaïdjanais qui grandit de jour en jour. Nous avons été en mesure de constituer nos institutions démocratiques qui, bien sûr, doivent encore être renforcées. Le développement de l'économie, le maintien de la sécurité et l'approfondissement de la démocratie ne sont pas des actions ponctuelles. Ceux-ci exigent notre travail quotidien et doivent être fait avec soins et ténacité.

Chers Compatriotes,

La marche millénaire des Arméniens continue dans une nouvelle ère historique. Oui, les temps sont difficiles, mais ont-ils été autrement pour nous? Je ne me souviens guère.

De nos jours, presque tous les pays ont leurs propres défis. Naturellement, ils diffèrent selon les régions et les Etats. Nous aussi, nous passons notre part de test. L'expérience acquise au fil des années de l'indépendance est parfois amère, parfois douce, mais toujours précieuse. Cette expérience nous montre qu'il y a des solutions à des problèmes, et nous les trouvons. Nous savons déjà où chercher ces solutions, et c'est déjà la moitié de la tâche.

Le règlement pacifique du problème d'Artsakh reste le premier défi de notre politique étrangère. Aussi difficile que ce soit, nous devons encore trouver des voies pour la poursuite des négociations visant à la résolution de la question du Haut-Karabakh. Si les efforts des co-présidents du Groupe de Minsk n'ont pas encore abouti à des résultats positifs, ce n'est ni leur faute, ni, d'ailleurs le résultat d'une carence de ce format, comme nos voisins essaient souvent de présenter. C'est la faute de ceux qui font régulièrement torpiller le processus et la logique des négociations pacifiques. La provocation dégoutante la plus récente a été l'acquittement de l'assassin et sa glorification. Nous, ainsi que la communauté internationale, avons explicitement et clairement exprimé notre position à ce sujet.

J'avoue que dans de telles circonstances, il est difficile de convaincre notre peuple à la réconciliation et même le préparer à la paix, mais je sais aussi que c'est la bonne voie à suivre. Préparer le peuple à la paix ne signifie nullement ne pas être prêt à la guerre et à l'auto-défense. Cela signifie ne pas empoisonner les esprits et les âmes avec des idées inhumaines et xénophobes, ne pas transformer en zombies les jeunes qui ont leurs vies à vivre et un pays à faire progresser. Pour moi, l’état moral et spirituel approprié des enfants qui grandissent en Arménie est plus précieux que toute autre chose. Le meurtre furtif c’est pour les lâches, alors que la mission de nos parents est d'élever des enfants libres, instruits et courageux. Même si les temps sont difficiles, nous ne pouvons pas trahir nous-mêmes.

Ces dernières années peuvent être caractérisées comme des années de fidélité: la fidélité au choix de notre peuple, à la liberté et à la démocratie, la loyauté envers nos alliés et partenaires, la fidélité à nos valeurs et à nos objectifs, à nos idées et à nos principes. Grâce à cela, nous avons accompli beaucoup de choses et accomplirons davantage. Nous le ferons parce que nous avons choisi de rejoindre la famille des nations civilisées et non le bourbier de la xénophobie. Nous le ferons parce que nous avons une volonté politique suffisante, une expérience et des conditions nécessaires mises en place par notre travail.

Chers Compatriotes,

Je félicite nous tous a l’occasion du 21èmeanniversaire de l'indépendance de l'Arménie. C’est une grande fête dans notre pays, mais aussi une grande fête pour les Arméniens du monde entier. En ce jour de fête, nos cœurs et nos prières sont avec nos frères en Syrie: avec les moyens limités dont notre pays dispose nous tentons de soutenir nos compatriotes arméniens en épreuve.

D'année en année, de jour en jour, nous créons un Etat qualitativement nouveau. Il y a eu différents Etats arméniens tout au long des différentes étapes historiques, mais chacun d'eux a été unique et a eu son propre chemin de développement. La République d'Arménie de 21 ans est également unique. Nous nous sommes engagés dans une voie inconnue; peut être pas aussi vite que nous le souhaiterions, mais néanmoins nous marchons fermement et, surtout, dans la bonne direction.

La République d'Arménie est l'incarnation des rêves de tous ses citoyens et des Arméniens du monde entier, mais aussi la promesse que les rêves se réaliseront!

Vive la République d'Arménie!
Gloire à la nation arménienne