Message de félicitation du Président Serzh Sargsyan à l'occasion de la Fête de la République

28 may, 2012

Chers compatriotes,

Je tiens à féliciter nous tous à l'occasion du Jour de la République.

Il a été beaucoup parlé et écrit à propos du 28 mai, et je suis convaincu qu’on en parlera encore longtemps. Et il est tout à fait naturel, car c’est un événement exceptionnel que nous avions attendu depuis longtemps, que nous avions rêvé pendant des siècles et pour lequel les meilleurs fils de notre nation ont sacrifié leur vie. Ce jour-là, nous avons tourné la roue de l'histoire et l’avons mise sur la bonne voie. En réalité, cet événement mémorable a eu lieu beaucoup plus tôt, il avait pris place dans notre mentalité et la pensée politique, quand les arméniens vivant dans leur patrie se sont rendus compte qu’il fallait vivre sur son propre terre non pas comme une communauté, mais comme un Etat, qu’il fallait se battre non pas comme des fedaïs - combattants de la liberté, mais comme une armée. Vivre et lutter en tant qu'Arménie, voilà la nouvelle mentalité et la nouvelle pensée politique.

Les batailles héroïques de mai sont ancrées tout d'abord sur ces perceptions. Le 28 mai, a été fixé sur le papier la réalité qui avait déjà eu lieu dans nos esprits et sur le champ de bataille. Tout a commencé quand les désespérés se sont remplis d'espoir, ont fait confiance en leur propre force et changé leur attitude envers la patrie arménienne. Pour moi, personnellement, le 28 mai est surtout précieux par le fait que ce jour-là nous avons changé notre estime de soi.

En outre, les batailles glorieuses et les revendications de l'indépendance politique ont également fait changer le regard des étrangers. Pour certains, seulement une semaine avant le 28 mai, l'Arménie ou les arméniens étaient un facteur politique inexistant. Ce jour-là, nous avons dit à tous les voisins, aux amis proches et lointains, ainsi qu’aux ennemis que nous existions et que nous existions dans cette région en tant que facteur important. Ce jour-là, nous avons dit à tout le monde que nous existions et cela éternellement, que nous sommes une nation et un État, que nous avons des intérêts et des objectifs; que nous allons nous défendre fermement, défendre nos intérêts et poursuivre des objectifs nationaux.

D'autre part, notre République a adopté les idées les plus avancées de l'État démocratique et a adhéré aux normes des droits de l'homme au plus haut niveau qui existaient dans le monde à cette époque. Nous avons adopté au niveau étatique les valeurs humaines universelles et nationales, avec la conviction qu'elles se complètaient mutuellement.

Nous sommes loin d’idéaliser notre Première République. Nous nous souvenons que c'était aussi un pays de famine, d’épidémies, d’exilés et d’orphelins à moitié morts. Mais avec tout ceci, notre Première République est encore plus précieuse pour nous. Le 28 mai, une nouvelle structure étatique avait été mise en place ayant pour mission de sauver un peuple ancien de l'extinction.

Toutefois, je tiens à répéter que la chose la plus importante s’était produite: psychologiquement et politiquement un nouvel arménien était né - le citoyen de la République d'Arménie.

Chers compatriotes,

Je voudrais vous féliciter une fois de plus pour cette grande fête. Je souhaite à nous tous de travailler dans la paix et de la fierté propre à un citoyen de l'Etat. Je souhaite que nous restions à jamais dignes des exploits héroïques et des rêves des héros, qui ont rendu le 28 mai possible.